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Glossaire

Notre glossaire "maison" de la construction

En tant qu’architectes, notre travail a un impact significatif sur l’environnement. Chaque décision que nous prenons, qu’il s’agisse de l’implantation et de l’orientation d’un bâtiment, du choix des matériaux, de la gestion des ressources d’un terrain ou encore de nos propres déplacements, peut influencer positivement ou négativement l’équilibre environnemental.

 

Nous avons à cœur de réconcilier, autant que possible, l’architecture et l’environnement. Pour cela, nous nous appuyons sur un ensemble de principes regroupés dans un « glossaire maison » évolutif, qui se concrétisent au quotidien par des gestes et des pratiques responsables.

Notre ambition est de promouvoir une architecture saine, sobre, et éco-responsable, qui favorise le bien-être de ses occupants. Vous trouverez ci-dessous une présentation de ces principes ainsi que des réflexions qui les inspirent.

Béton

Le béton est un matériau aux qualités remarquables, mais son usage doit être mesuré. Il est en effet très gourmand en sable et autres agrégats, qui sont des ressources limitées, et exige une importante consommation d’énergie pour sa production : le ciment, par exemple, est fabriqué dans des fours atteignant des températures avoisinant les 1450°C.

 

Chez Solidor Architecture, nous ne nous interdisons pas d’employer ce matériau aux propriétés constructives intéressantes. Cependant, nous veillons à ne l’utiliser que lorsqu’il n’existe pas de solution alternative satisfaisante.

eau

Récupérer les eaux pluviales des toitures représente une solution pratique et écologique pour réduire la consommation d’eau potable. Cette ressource peut être utilisée pour alimenter la machine à laver, les WC ou encore pour l’arrosage du jardin. La mise en œuvre est simple : une citerne de stockage associée à un surpresseur peu énergivore suffit à couvrir ces besoins.

Laine de verre

Laine de verre

Inconfortable à l’extrême, nous privilégions désormais des alternatives comme la laine de bois ou la ouate de cellulose, qui offrent en plus un meilleur bilan carbone. Et encore mieux : le chanvre, naturellement imputrescible et dispensé d’adjuvants.

LINGE

Une corde à linge par logement : voilà un slogan qui a du sens ! Les sèche-linge, en plus de consommer de l’énergie et des ressources, occupent un espace non négligeable. Pourquoi ne pas s’en passer ? Les grandes balustrades permettent de profiter gratuitement de l’énergie solaire pour sécher le linge. Et par temps de pluie, un tancarville placé derrière une baie vitrée orientée plein sud fait parfaitement l’affaire.

PARE-PLUIE

Comme son nom l’indique, le pare-pluie protège les bâtiments des intempéries. On l’installe généralement sous les couvertures et derrière les bardages. Lorsque le budget de nos clients le permet, nous privilégions les pare-pluies rigides en fibre de bois plutôt que les modèles souples en polypropylène issus de la pétrochimie. Ce choix réduit l’empreinte carbone de nos constructions tout en améliorant le confort thermique, été comme hiver, grâce aux propriétés isolantes de la fibre de bois.

PARQUET

Ces dernières années, nous avons souvent utilisé du parquet contrecollé dans nos projets. Ce matériau présente de nombreux avantages : facile et rapide à poser, stable, simple d’entretien, compatible avec une chape ou un panneau aggloméré, et d’une épaisseur réduite. Cependant, nous cherchons désormais à le remplacer par du parquet massif chaque fois que possible, afin de limiter l’émission de composés organiques volatils (COV) à l’intérieur des bâtiments. Le contrecollé, étant un produit transformé, repose en grande partie sur l’utilisation de colles. Quand le contrecollé reste incontournable, nous privilégions une pose flottante plutôt que collée, afin de limiter l’utilisation supplémentaire de colle.

 

Le parquet massif offre également une durabilité remarquable : il peut être poncé plusieurs fois au fil des ans, prolongeant ainsi sa vie. Les parquets massifs des immeubles haussmanniens, posés au XIXᵉ siècle, en sont une belle illustration, ayant souvent traversé les générations pour parvenir jusqu’à nous.

PLEIN-VIDE

Le rapport entre le plein et le vide (que l’on peut traduire par l’espace bâti et l’espace non-bâti) constitue l’essence même de l’architecture, et plus généralement de la construction. Pourtant, il arrive souvent que l’on se concentre sur le plein, en oubliant le vide. Or, pour qu’un projet soit respectueux de l’environnement, il doit viser à établir un équilibre entre ces deux notions complémentaires. Cela peut parfois impliquer une réduction de la surface construite, ce qui peut sembler contre-intuitif, car beaucoup de gens rêvent d’extensions. Lors de la rénovation de la Maison-Atelier de Calix, nous avons fait le choix de réduire la surface habitable en supprimant une extension peu esthétique, ce qui a permis de redonner de l’espace à un jardin et à son cerisier.

TERRASSEMENT

Travailler en déblai-remblai, c’est essentiel ! En d’autres termes, il s’agit d’exploiter la terre présente sur le site : aucune évacuation ni apport de terre ne sont nécessaires, ce qui permet d’éviter les allers-retours incessants de camions.

Voiture

Nous privilégions les déplacements en train ou en transports en commun chaque fois que cela est possible. Malheureusement, la localisation de certains chantiers ne nous permet pas toujours d’être proches d’une gare, ce qui est bien regrettable. Lorsque nous devons nous déplacer en voiture, nous organisons systématiquement du co-voiturage, ce qui nous aide aussi à réduire nos coûts de transport. Concernant nos trajets domicile-bureau, nous limitons au maximum nos déplacements physiques en favorisant le télétravail.

TOILETTES

Japonais, si possible ! Un abattant japonais coûte seulement une centaine d’euros et nécessite juste un robinet d’eau supplémentaire. Il permet de se nettoyer à l’eau avec un jet orientable, réduisant ainsi considérablement la consommation de papier toilette. Nous faisons de notre mieux pour intégrer ce type de WC dans tous nos projets, comme par exemple dans la Maison-Atelier de Calix. Cependant, nous faisons face à une forte résistance culturelle, car beaucoup d’Occidentaux restent attachés à l’utilisation du papier.